Je me souviens N°12 - Primaire : épisode 3 / la prison…

Je devais être en CM2 et pendant l'heure d'étude payante et obligatoire, qui ne servait absolument pas à réviser ou faire nos devoirs, mais à continuer la journée d'école avec math et français. Je ne me souviens pas particulièrement de la cause qui déclencha cette altercation avec Lallemand, Monsieur Lallemand. Surement, un devoir pas fait ou bien non fini. C'est vrais quoi, pourquoi nous demander refaire un nombre incalculable de fois, les même exercices.

J'ai, il y a quelques temps découvert chez mes parents des cahiers m'ayant appartenu, lorsque j'étais dans cette classe, en effet, la plus part de mes exercices sont interrompus après le tiers des réponses, ceci dans le meilleur des cas. Je ne me souviens plus, si les raisons venaient directement de ce manque de travail ou d'autre chose. Mais le : "TA GUEULE" et la baffe qui suivie, je m'en souviens encore. Est-ce, cet événement qui provoqua, mon départ en cours d'année vers l'école Sainte Croix à Noisy Le Sec ?

Là, c'était vraiment une prison, avec un dirlo en super maton. Tous les élèves en uniformes : chemise bleu pale, un gilet ou un pull bleu clair, cravate rouge, pantalon ou short gris, veste–blazer bleue marine avec l'écusson cousu sur la poche. Dans l'école, il fallait, bien sûr, une blouse "bleue roy".  Je me souviens encore aujourd'hui parfaitement de ces achats et de la couture du blason sur la poche. Je me souviens aussi des copains du quartier qui se foutaient de ma gueule quand j'avais mon uniforme. Dans l'enceinte de ce bagne, je n'y suis resté que cinq, six mois. Pendant ces mois, je n'ai, ni beaucoup parlé, ni été dévergondé. J'était plutôt timide. En tout cas, il y avait aussi les châtiments corporels et ça je peux en témoigner. Ce qu'il y a de surprenant, comme pour le "ta gueule" et la baffe qui suivit, c'est que je ne me souviens pas de la raison qui m'amena dans le bureau du directeur, pour y recevoir une correction à coups de ceinture, il me fallut baisser mon pantalon pour recevoir les coups. Mais le pourquoi, me reste mystérieux. Il y eu quand même un point positif. Ce fut mon accès à la classe de sixième. Mais avec moi, il y a toujours, un "mais" qui traine quelque part. Je devais, donc aller en sixième, mais uniquement en collège privé, car à l'époque les élèves ne passaient pas du privé au public comme aujourd'hui. Il fallait passer un examen, et comme de bien entendu, je fus recalé. Comme quoi : le privé, n'a pas pu ou pas su faire de moi un élève capable d'étudier dans n'importe quel type d'établissement.

L'enseignement public dans un épisode prochain.

© Février 2013